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Tarn : le marché immobilier

Publié le 27/04/2023
Tarn : après des années "euphoriques", le marché immobilier en voie de stabilisation

Malgré un bilan 2022 positif pour le marché immobilier, les notaires du Tarn s'attendent à une stagnation du secteur en 2023.

Le marché immobilier est-il en train de ralentir ? La chambre des notaires du Tarn dresse le bilan 2022 des transactions effectuées, ainsi que les tendances qui se dessinent pour l'année en cours. Après avoir été dopée par la crise sanitaire, la filière semble retrouver un rythme plus calme.

L’année 2022 présente un bilan encore très positif pour le département du Tarn. Tous biens confondus, les volumes de ventes sont restés presque constants. On note juste un léger recul sur le nombre de ventes des maisons anciennes : 5.600 maisons vendues contre 6.020 en 2021", explique Me Antoine Fabre, président délégué de la chambre des notaires en charge de l'immobilier.

Les professionnels s'attendent désormais à une courbe des prix plus stable. "Après plusieurs années que l’on peut qualifier d’euphoriques en matière immobilière, il est assez normal que nous reprenions un rythme plus calme", tempèrent-ils.

Si les maisons anciennes restent "le cœur de l'activité" du territoire, les transactions se sont dernièrement régulées. Les biens privilégiés par les acquéreurs sont les maisons de quatre à six pièces, les habitations plus petites ne représentant que 16 % du marché. Logiquement, les biens situés à proximité de l'agglomération toulousaine et de l'autoroute sont ceux "qui se vendent le mieux et le plus cher", précise Antoine Fabre. Les prix vont de 206.800 euros pour le secteur d'Albi à 95.500 euros dans les environs de Mazamet.

Le Tarn plus cher que le Tarn-et-Garonne

Cependant, Gaillac bénéficie d'un regain immobilier sur les maisons anciennes avec un prix médian de 202.000 euros, contre 160.000 euros en moyenne pour le Tarn. Du côté de Castres, les notaires relèvent "une augmentation de prix assez étonnante" dans les quartiers populaires d'Aillot, Bisséous, ou encore Saint-Louis.

Sur le marché des appartements anciens, le prix médian a connu une sensible augmentation en 2022, "mais dans des proportions plus raisonnables que précédemment" selon les professionnels. Avec une hausse de 4,8 % - contre 11,2 % en 2021 -, ce prix s'établit désormais à 1.810 euros le m2. Le département reste ainsi plus onéreux que son voisin du Tarn-et-Garonne (1.720 euros le m2), mais bien plus accessible que la Haute-Garonne et ses 2.900 euros le m2.

L'augmentation se ressent particulièrement dans le chef-lieu du Tarn (+5,8 %), mais reste inférieure à d'autres villes préfectures telles que Rodez (+ 14,2 %, 1.910 euros le m2) et Auch (+ 10,5 %, 1.610 euros le m2).

À Albi, c’est toujours dans l’hypercentre que les prix restent les plus élevés -2.330 euros le m2-, alors qu’à Castres c’est l’inverse qui se produit. Le centre historique Écusson plafonne depuis deux ans à 1.480 euros le m2 tandis qu’avenue de Lavaur, avenue de Lautrec et Rey, le prix médian est à 1.790 euros", détaille Me Fabre.

Les appartements les plus plébiscités sont les deux et trois pièces, souvent pour de l'investissement locatif.

Des conditions d'emprunt durcies par les banques

En ce qui concerne les terrains constructibles, encore une fois, une augmentation est relevée : le prix médian est en hausse de 7,9 %, passant de 46.300 euros en 2021 à 50.000 euros en 2022. Au total, 1.140 terrains ont été vendus dans le Tarn l'an dernier, contre 1.080 en 2021, avec une nouveauté : "Les très grands terrains n'ont plus la cote. Les goûts ont changé. Les investisseurs privilégient les surfaces allant de 600 à 1.499 m2", affirme la chambre notariale.

Le profil des acquéreurs de biens immobiliers tarnais reste similaire aux années passées : 29 % sont issus de professions intermédiaires, 71 % sont natifs du département et 24 % ont entre 30 et 39 ans. Les jeunes actifs se dirigent davantage vers la périphérie castraise, tandis que les 60 ans et plus misent sur le plateau Cordais et Albi.

Pour l'année 2023, une stabilisation du marché immobilier semble d'ores et déjà actée : "Les données sur les avant-contrats annoncent un ralentissement au niveau des transactions. Il faut aussi s’attendre à une stagnation des prix", révèle Antoine Fabre. Confrontés à des conditions d'emprunt bancaire plus strictes, les potentiels acquéreurs sont moins nombreux à passer le cap. Pour autant, la chambre des notaires du Tarn le martèle : "Le marché de l’immobilier reste sain et sûr, il n’est donc jamais trop tard pour investir".

Marion BERNARD - https://lopinion.com/

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