Gaillac : les Joëlettes de Grésigne ont conquis les cœurs
Les Grésignols costauds du jarret et du biceps mettent leur cœur et leur forme au service des enfants atteints de handicaps

Pour cette dixième édition de la course, les Polymusclés Grésignols étaient venus en nombre et n’ont laissé personne indifférent. Cinq joëlettes – ces fauteuils tout-terrain monoroue spécialement conçus pour permettre aux personnes en situation de handicap de participer à des courses nature – étaient alignées sur le parcours. À bord, des enfants et parfois des adultes, portés par l’énergie et la solidarité de leurs équipages.
Autour de chaque joëlette, quatre costauds parfaitement synchronisés : deux à l’avant pour tirer, deux à l’arrière pour pousser. Un effort collectif impressionnant, mené sur un rythme soutenu qui leur a même permis de devancer plusieurs coureurs valides. À l’arrivée, Noélie, de l’UAG Running, ne cachait pas son admiration en leur servant le vin chaud : « Ils sont impressionnants. On les voit sur des trails en montagne, ils vont parfois plus vite que nous ! »
Les Joëlettes du Cœur portent bien leur nom. Créée en 2016 par quatorze passionnés de course à pied et de sentiers en forêt de Grésigne, l’association s’est donné pour mission de faire découvrir les joies de la course en pleine nature aux enfants à mobilité réduite. Depuis 2018, l’ASTG est affiliée à la Fédération Française Handisport. Aujourd’hui, ce sont près de trente bénévoles qui donnent de leur temps et de leur énergie pour offrir ces moments uniques.
Présents sur une vingtaine d’épreuves chaque année – de l’Embuscade Trail à l’Albi Run, en passant par le marathon d’Albi – leurs bras travaillent autant que leurs mollets. En 2024, pour leur quatrième participation au Championnat du Monde, trois équipes avaient été engagées. Sur les 7,5 km de la Gaillacoise d’UAG Running, les équipages déguisés en Pères Noël ont été ovationnés tout au long du parcours. Quand les Joëlettes sont là, à l’applaudimètre final, tous les autres concurrents jouent pour la deuxième place.
Source : La dépêche.